COFFRET LA TRILOGIE DE LA 36 ème CHAMBRE DE SHAOLIN

Le DVD WIld Side - Infos DVD - Le film - Résumé - Critique

Image et Son

Un son et image restaurés par Celestial, société sise en Malaisie et détentrice des droits des films de la Shaw Brothers (voir le dossier sur le site). La qualité est donc au rendez-vous.

Si Wild Side Vidéo n'écrase pas l'édition hongkongaise zone 3 d'I.V.L., elle la devance grâce à une image sensiblement plus nette.

Suppléments

Les suppléments sont un peu plus décevants que sur la 36 ème Chambre de Shaolin : un documentaire proposé par Celestial et un entretien assez plat.

Conclusion

Comme pour la « 36 ème Chambre de Shaolin », Wild Side Vidéo a sorti l'édition de référence à ce jour.

Support

- Editeur : Wild Side Vidéo
- Distributeur : MGM (France)
- digipack
- Zone : zone 2
- Face unique / double couche.
- Sous-titrage : français
- Chapitré : oui.
- 1 dvd : le film et les suppléments
- Date de sortie du DVD : 7 avril 2004

Image

- Format du dvd : 16/9 compatible 4/3 en 2:35.
- Qualité de l'image : le master utilisé par Wild Side Vidéo est celui qui a été restauré par Celestial. On est donc devant une image de toute beauté à laquelle on peut seulement reprocher quelques plans étrangement flous (mais communs à tous les éditeurs utilisant les masters Celestial). La compression est superbe, d'un piqué et d'une précision parfaites.

Son

- Son : Dolby Mono
- Langues : version originale mandarine, version cantonaise sous-titrées français, version française
- Qualité du son : bonne pour la version originale, remasterisée par Celestial. Aucun remixage en 5.1, ce qui n'est pas une mauvaise chose étant donné qu'il n'est jamais supervisé par le metteur en scène ou les techniciens son originaux.

Suppléments

Tous les documentaires ont été réalisés par Frédéric Ambroisine et produits par Wild Side Vidéo.

- La présentation du film par Gordon Liu en option au démarrage du film.

- « Une femme d'action : entretien avec Lily Li ». Quel plaisir de retrouver cette excellente artiste martiale qui a peuplé tant de chefs-d'œuvre de la Shaw Brothers. Ses propos ne révolutionnent pas notre vision du cinéma hongkongais mais, comme beaucoup de ces entretiens de personnages clés de l'aventure Shaw Brothers, ils ont un effet « madeleine Proust » très efficace !

- « Un type extra : entretien avec San Sin ». Il s'agit de l'interview d'un cascadeur de la Shaw Brothers (entre autre !) ayant participé notamment au tournage des Disciples de la 36 ème Chambre . L'homme est des plus sympathiques et farfelus, n'hésitant pas stopper la conversation sur le cinéma pour nous parler de son antique théière ou de son collier lui aussi d'un autre âge… Une vraie bouffée d'air frais et un témoignage sans complexe et spontané au possible sur le milieu des cascadeurs.

- Une galerie de photos sur la partie dvd-rom.

- L'affiche originale imprimable sur la partie dvd-rom.

- La bande-annonce du film refaite par Celestial.

- Un livret 12 pages signé Frédéric Ambroisine (je ne l'ai pas eu entre les mains et ne peux donc pas en juger la qualité).

Année : 1985 (mai)
Durée : 89 minutes
Titres alternatifs : Disciples of the Master Killer (US), Master Killer III (US)
Genre : arts martiaux
Réalisateur : Liu Chia Liang
Producteur exécutif : Run Run Shaw
Producteur : Wong Ka Hee, Mona Fong
Scénariste : Liu Chia Liang
Chorégraphe : Liu Chia Liang

Interprètes : Hsiao Ho, Gordon Liu Chia Hui, Lily Li Li-Li, Jason Pai Piao, Liu Chia Liang, Lee Hoi Sang, Lam Sau, Yeung Sai Gwan, Shum Lo, Lau Siu Gwan, Yeung Chi Hing, Wong Ching Ho, Chan Shen, Wong Lik, Hung San Nam, Yiu Man Gei, Lam Fai Wong, Cheng Miu, Sun Chien, Lee King Chue.

Fong Sai Yuk est un garçon turbulent qui ne pense qu'à se battre. Il s'attire bien vite les foudres de puissants Mandchous et est obligé de se cacher avec ses deux frères au sein d'un monastère Shaolin. Son tempérament ne se calme pas pour autant et c'est entouré de jeunes moines qu'il poursuit ses dangereuses facéties...

Troisième volet de la trilogie de la "36ème Chambre de Shaolin", les Disciples de la 36 ème Chambre n'est pas, à la différence du second opus, un récit parallèle avec Gordon Liu dans un autre rôle : c'est une vraie suite ou, tout au moins, une autre aventure du moine San Te.

Bien avant Corey Yuen dans Fong Sai Yuk 1 et 2 ou Ringo Lam dans le Temple du Lotus Rouge ( Burning Paradise ), Liu Chia Liang met en scène les aventures d'un des héros mythiques de la littérature - et de l'histoire - chinoise, le turbulent et martialement surdoué Fong Sai Yuk. C'est lui qui, une fois la chute de Shaolin prononcée, mènera la lutte contre l'oppresseur mandchou et sera un des gardiens des arts martiaux de Shaolin.

A la différence des films postérieurs précités, Hsiao Ho campe un Fong Sai Yuk certes doué physiquement, mais à la naïveté dangereuse. Simplicité d'esprit ou jeunesse ? Pratiquement jusqu'au bout, il se fera manipuler par les Mandchous et rejettera l'enseignement Shaolin, au grand damne de sa mère. Une option totalement exclue par Corey Yuen et Ringo Lam pour lesquels ce grand héros populaire est impulsif mais reste lucide. Il est d'ailleurs un peu dommage que Liu Chia Liang n'ait pas eu le cran de creuser encore plus dans cette direction : Fong Sai Yuk, en révélant l'existence de la 36ème Chambre (celle qui accueille des élèves non moines), a pu être la cause de la chute de Shaolin, car jusque là le pouvoir ne voulait pas s'attaquer à ce symbole religieux. Mais aucun lien de cause à effet n'est proposé par le metteur en scène...

Ce n'est malheureusement pas Gordon Liu qui est la vedette de Disciples de la 36 ème Chambre mais Hsiao Ho, un brillant acteur martial survolté et impressionnant. Leurs courts combats l'un contre l'autre sont absolument superbes de puissance et de grâce. Encore une fois, Liu Chia Liang a concocté des chorégraphies dignes des plus grands ! Lily Li incarne avec élégance et vigueur la mère de Fong Sai Yuk, rôle tenu 8 ans plus tard par Josephine Siao. Il est quasiment sûr que cette dernière s'est inspirée de l'interprétation sans faille (tant sur le point martial que dramatique) de son aînée. Liu Chia Liang, lui, s'attribue un des premiers personnages titres du côté des méchants. Il est d'ailleurs amusant de noter que son fils adoptif, Gordon Liu, n'apparaît que très rarement avec lui à l'écran.

On a souvent parlé de comédie à propos de Disciples de la 36 ème Chambre . Ce n'est pas vrai. Même s'il est plus léger que les deux précédents opus de la trilogie, ce film n'a vraiment rien à voir avec la comédie kung-fu qui régnait en maîtresse à Hong Kong à la même époque. A ce titre, on peut même dire que Disciples de la 36 ème Chambre est un anachronisme dans le paysage cinématographique local du mileu des années 80. A mille lieux d'un Jackie Chan de série, il se présente plutôt comme un retour aux sources du cinéma martial des années 70, même s'il utilise parfois des techniques dont abuseront les chorégraphes des années 90 (les câbles, notamment).

Légère déception au niveau du scénario et de la quantité de combats mettant en vedette Gordon Liu, bien inférieur à la 36 ème Chambre de Shaolin , les Disciples de la 36 ème Chambre n'en reste pas moins un très bon film d'arts martiaux et un petit classique. Liu Chia Liang, échaudé par le relatif échec du film et un peu perdu dans l'univers cinématographique de la fin des années 80, se tournera vers la Chine continentale pour réaliser en 1986 son oeuvre suivante, Martial Arts of Shaolin , avec la nouvelle star montante, Jet Li.

•  Le coffret de la trilogie de La 36 ème Chambre de Shaolin
•  La 36 ème Chambre de Shaolin
•  Retour à la 36 ème Chambre
•  Les Disciples de la 36 ème Chambre
•  DVD Bonus : Le doc TV "Citizen Shaw"

Le DVD IVL/Celestial et plus de photos sur Les Disciples de la 36° Chambre de Shaolin
Critique de La 36 ème Chambre de Shaolin par Stéphane Jaunin

Portrait de Gordon Liu et Liu Chia-Liang par Philippe Quevillart
En savoir plus sur la Shaw Brothers

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